Réflexions passées sur la ville connectée et la cité numérique

Si les évolutions proposées par les Technologies d’information et de communication sont irréversibles, elles n’effacent pourtant pas les relations de proximité.

La notion de Cité Numérique ou mieux, de ville connectée avec ses couches d’Internet ambiant (voir aussi : intelligence ambiante, Internet des objets, smart cities pour les années 2000…) ,  s’appuie sur de véritables changements en profondeur des modes de vie, et non pas sur une simple évolution du confort, comme dans le cas du développement de la télévision

La ville connectée se définit à travers une accélération et un développement de l’information, une convergence entre les différents supports, une recherche d’alliances et de complémentarités nationales et internationales, une interactivité accrue, une personnalisation des productions… autant de caractéristiques qui se trouvaient peu développées à l’ère industrielle, et sont actuellement en pleine expansion.

La Cité Numérique ou ville connectée

un avenir incertain entre mondialisation des échanges et replis des citoyens sur eux-mêmes.

Ainsi, les notions de d’e-citoyens, d’information universelle, de territorialité, de fracture numérique... ont été largement abordées lors des rencontres passées de l’Université d’Eté de la Communication.

Nous nous acheminons, en effet, vers une nouvelle conception de la communication, plus globale, abolissant le temps et les distances, et nous rapprochant ainsi de l’ensemble du monde.

Dans ce contexte, notre voisin sera-t-il, comme par le passé notre voisin de palier, ou deviendra-t-il l’individu de l’autre bout de la planète avec qui nous aimons nous entretenir de sujets divers ?

Les intérêts de l’individu pour l’information de proximité sont de plus en plus développés, et l’information globalisante ne peut satisfaire des besoins concernant l’environnement immédiat.

Sur ce point, les représentants des collectivités et des médias sont formels : la ville connectée doit permettre l’émergence d’une information de proximité abondante et performante, non seulement au sein des villes, mais également à destination du reste du monde.

L’avènement de cette Cité connectée  passe obligatoirement par une redéfinition de la territorialité et des territoires numériques. On ne peut jamais véritablement abolir la dimension géographique dans les échanges humains, ainsi, alors qu’entrer en contact avec un Américain exige actuellement autant de temps – et même moins – qu’avec le boulanger du coin de la rue, des contraintes liées au coût et à la langue subsistent, sans parler naturellement de la convivialité inhérente aux échanges de face à face.

La concertation locale reste donc essentielle à la vie de la Cité réelle. Selon le Maire de Pessac, « la concertation est un élément indispensable de la vraie citoyenneté et on ne remplacera jamais les relations entre individus ». A l’inverse, les technologies de la communication ont tendance à isoler les Hommes devant leurs ordinateurs.

Medias à l’ère du numérique

Les journaux régionaux se projettent également à l’ère du numérique, et participent déjà activement au développement des réseaux et des usages.

Nous l’avons vu, l’information de proximité est essentielle aux citoyens ; dans une intervention, le Directeur Général du Parisien, déclare d’ailleurs que « l’information la plus importante pour les lecteurs dans les journaux est l’information locale« . L’information locale se doit donc de faire entendre sa voix sur les réseaux, au même titre que la presse nationale.

Certains quotidiens, comme Le Télégramme de Brest, ont déjà franchi le pas du numérique ; d’autres, comme le Parisien sont sur le point de le faire, et ne doutent pas de l’intérêt de l’opération.

En ce qui concerne les bénéfices escomptés par les services en-ligne des journaux, on revient ici à une formule souvent citée lors de cette Université d’Eté dédiée au Numérique : « Les investissements sont réels, mais la rentabilité est virtuelle ». certains experts es journalisme 2.0  ajoutent, moqueurs, que le problème crucial des services « en-ligne » actuels est le suivant : « Nous passons de zéro million de dollars de recette à zéro milliard ! »

Les journaux ne pourront proposer des contrats à leurs annonceurs, sur le réseau, que lorsqu’ils posséderont une audience réelle. Pour le moment, ils doivent apprendre à communiquer sur ce réseau, s’initier aux spécificités de ce nouveau support, et… patienter. Les bénéfices viendront plus tard !

Les groupes de presse cherchent donc à capter une audience sur le réseau, et à créer le trafic et les besoins. Actuellement, la plupart des journaux présents y sont donc gratuits, mais attention, plus pour longtemps… La proximité aussi, se vend.

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