La machine pensante du nomade stellaire, d’Hector Loaiza

Quelque part en France, un personnage, ALEA, se fait construire une « machine » à base d’intelligence artificielle, capable de « prévoir le futur » selon les principes du « rêve prescient » qu’il a appris chez les Indiens d’Arizona durant sa jeunesse : grâce au financement d’un riche industriel, des ingénieurs et des hackers vont créer sur-mesure une « machine pensante » capable de lire ses pensées via des capteurs placés sur son crane et de traiter en parallèle les datas de millions de systèmes connectés dans le monde.
Cette coopération homme/machine va donner sur écran des scénarios du futur industriellement exploitables dans un premier temps, ce qui va satisfaire tout le monde.

Ainsi ALEA, dans le confort de sa start-up, ne voit-il aucun futur en dehors de la machine : « on ne pourra plus revenir à l’époque d’avant l’ère numérique. Ils se peut qu’on soit obligé pour continuer à exister de se fondre dans les machines » (p.319). Et de se préoccuper déjà du devenir des couches sociales défavorisées dans un tel univers transhumaniste…

Mais bien vite, un drame va se jouer : la « machine pensante » va se focaliser sur les rêves personnels de son hôte – ALEA – et faire émerger des scénarios de destin qui risquent de toucher ses proches… dont GARAUD, l’industriel qui finance le projet technologique mais aussi EMMA une jeune femme qu’il n’arrive pas encore à identifier…
Et avec insistance la machine fait émerger sur les écrans l’image inquiétante de XEN, un homme surgit du passé, à la trajectoire ô combien différente de celle d’ALEA jusqu’ici…

A mi chemin entre cyberpunk, conspiration politique et inspiration ésotérique, « le nomade stellaire » est un roman initiatique pour les habitants du numérique que nous sommes désormais…

Le nomade stellaire, Hector Loaiza, L’Harmattan, 2018

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